Grenoble, douzième ville de France, a décidé de bannir la publicité de ses rues.
Cette initiative vient du nouveau maire écologiste, Eric Piolle, qui, lors de sa campagne, avait promis de réduire l’affichage publicitaire dans les rues grenobloises. Promesse tenue : le contrat avec le groupe d’affichage et de mobilier urbain JCDecaux, prenant fin le 31 décembre prochain, ne sera pas renouvelé. Ainsi, entre janvier et avril 2015, ce ne seront pas moins de 326 panneaux d’affichage qui seront déboulonnés pour être remplacés par… des arbres (entre 30 et 50) et des affiches citoyennes, ou encore des panneaux faisant la promotion d’associations ou d’événements culturels. En revanche, cette mesure ne prend pas en compte les abribus, car le contrat les concernant ne se termine que fin 2019.
La ville est certes la première en France et en Europe à décider de se passer d’affichage publicitaire, mais elle n’est pas la première dans le monde. En effet, la municipalité de São Paulo a été la précurseur en la matière, en votant en 2007 la loi « Ville propre », visant à interdire la publicité au sein de la capitale économique brésilienne. Le but était de lutter contre la « pollution visuelle ». Cependant, la ville a fait marche arrière en avril 2013 en réintroduisant quelques publicités, mais l’affichage reste extrêmement contrôlé.
Et vous, êtes-vous pour ce genre d’initiative ? Ou plutôt contre ? Car après tout, la publicité a le pouvoir de faire rêver. Et comme le dit si bien Don Draper, le publicitaire de la série Mad Men : « La publicité s’appuie sur une chose, le bonheur. Et vous savez ce qu’est le bonheur? Le bonheur, c’est l’odeur d’une voiture neuve. C’est être débarrassé de la peur. C’est un panneau d’affichage sur le bord de la route qui vous martèle que, quoi que vous fassiez, tout va bien. » A bon entendeur…