Mutation du secteur fitness: un marché au top de sa forme !
C’est aujourd’hui indéniable, le marché du fitness en France est en pleine explosion. Avec quelques 6 millions d’abonnés dans les 4000 salles de sport présentes dans l’hexagone et une croissance de 20% sur les dix dernières années, le secteur du fitness est l’un des marché les plus florissants qui continue de se développer et d’attirer de nouveaux entrants. Parmi eux, les groupes low-cost européens et internationaux. Mais une telle croissance, qui a d’ailleurs généré plus de 2,5 milliards d’euros ces dernières années, ne fait pas que des heureux.
Le fitness low-cost
En 2016 il était estimé qu’un français sur douze possédait un abonnement dans une salle de sport, soit environ 8,2% de la population française totale. Un chiffre dans la moyenne européenne qui permet à la France de se classer dans le top 10 des pays européens avec le plus grand nombre d’abonnés. Elle se positionne néanmoins derrière l’Allemagne et l’Angleterre (autour des 11-12%) et loin derrière les pays scandinaves (20%).
L’expansion du marché du fitness dans l’hexagone est en partie due à la tendance symbolisée par la compagnie aérienne Ryanair, qui a touché nombre de secteur : le low-cost. Cette tendance est aujourd’hui bien ancrée dans de nombreux domaines d’activité tels que le secteur aérien, dont les parts low-cost représente 40%, les banques ou encore la téléphonie mobile, et touche maintenant celui du fitness.
Il était en effet estimé fin 2017 qu’un français payait en moyenne 37 euros par mois pour un abonnement dans une salle, contre 41,8 euros en 2016. Cependant ces estimations seront revues à la baisse pour l’année 2018 après l’apparition de nouvelles structures low-cost telles que Basic-Fit, Fitness Park ou l’Orange Bleue qui proposent des abonnements toujours plus compétitifs, autour des 19,95 euros par mois. Cette baisse drastique des tarifs d’abonnement est parfois considérée comme déloyale par les petites salles indépendantes de quartiers.
Go hard or Go home !
La transformation du marché du fitness se base sur un tout nouveau modèle économique et une manière de communiquer qui rend les anciens modèles totalement obsolètes. C’est ce qu’on fait les nouveaux entrants du marché du fitness. Une concurrence toujours plus musclée qui redéfini toutes les règles du marché et force alors les autres concurrents à s’aligner. Basic-Fit en est un très bon exemple. C’est une toute autre manière de concevoir la salle de sport que l’enseigne hollandaise a apportée sur le territoire français ainsi qu’au Luxembourg, en Espagne et en Belgique.
Qui dit mutation de marché dit aussi changement de cible ou plutôt, dans ce cas précis, un élargissement de la cible. Là où les salles de sports n’étaient fréquentées généralement que par des actifs cadres et CSP+, aujourd’hui les cibles sont plus diversifiées. Du simple client en quête d’un corps de rêve, au sportif amateur du dimanche, en passant par les athlètes adeptes du crossfit, hommes, femmes, jeunes et seniors confondus, tous ces prospects sont les cibles de ces enseignes low-cost. Leur stratégie de communication se base donc sur un large éventail de profils tous aussi différents les uns que les autres, raison de leur succès.
Ces nouveaux entrants ont ainsi réussi à secouer tout le secteur en proposant des services toujours plus innovants et compatibles avec les nouvelles tendances, majoritairement relayées sur les réseaux sociaux (crossfit, pilates etc…). C’est en effet sur l’expérience client que ces enseignes entendent bien se développer. Malheureusement pour ceux qui cherchent encore une excuse pour ne pas faire de sport, le prix ne sera bientôt plus un argument !
Hakim HDOUCH