Les entreprises ne se contentent plus des compétences techniques pour choisir le meilleur candidat. Les « soft skills » deviennent alors la nouvelle tendance de recrutement. Mais que sont ces fameuses compétences « douces » que tout le monde recherche ? Et pourquoi sont elles aussi importantes ?
Un concept encore flou
En opposition aux « hard skills », qui sont les compétences techniques acquises grâce au cursus académique suivi et qui peuvent se prouver par l’obtention d’un diplôme, les « soft skills » sont plus subtiles. Elles sont souvent liées à l’intelligence émotionnelle et tout le monde s’accorde pour dire qu’elles touchent au capital humain : nous pouvons donc affirmer que ce sont des compétences comportementales, émotionnelles et relationnelles ou pour faire plus court, des compétences humaines.
Le problème c’est qu’elles sont difficilement mesurables, et qu’elles peuvent conduire à des confusions : il existe un amalgame entre personnalité, état émotionnel ou véritable compétence.
Pas de panique on vous explique :
– La personnalité est quelque chose d’inné, qui caractérise chaque individu et le rend différent des autres : être extraverti, souriant, timide, etc.
– L’état émotionnel ne dure pas dans le temps, par conséquent ne peut pas être considéré comme une compétence. C’est une émotion à un instant T et contextuelle, comme le bien être ou la motivation.
La créativité ou la confiance en soi sont des qualités qu’on acquiert et encore mieux qu’on peut développer.
Voilà ce que nous devrions tous entendre par compétence douce ou « soft skills ».
Pourquoi les entreprises en raffolent ?
L’ère du digital a remis en question la place des « hard skills » dans le recrutement. Pourquoi apprendre par coeur quelque chose si en deux clics nous trouvons l’information sur internet ? Un problème sur Excel se règle en 5 minutes avec un tutoriel youtube; Twitter traite plus vite l’actualité que les chaines TV et Google regroupe plus d’informations que les grandes bibliothèques du monde.
Plus de 70% des recruteurs pensent que les « soft skills » sont aussi importantes que les « hard skills ». Les compétences techniques et humaines se complètent mais ce sont bien les soft skills qui font la différence lors d’un entretien pour une simple raison : elles favorisent la collaboration dans l’entreprise.
Ces compétences douces dénotent la capacité de s’adapter, de s’intégrer et d’interagir avec un groupe, de communiquer et cultiver une relation. Les entreprises cherchent des candidats avec qui il est agréable de travailler car cela améliore la productivité et la performance.
Autre point positif : les soft skills ne périment pas et se développent. Les entreprises sont nombreuses à recruter des candidats dotés d’intelligence émotionnelle, comme l’empathie ou l’humilité, qui représentent pour elles un investissement sur le long terme. Certaines hard skills », comme la maitrise de logiciels peuvent devenir obsolètes à cause d’une mise à jour par exemple.
De plus, les « soft skills » seraient le cœur des qualités d’un bon leader. Les recruteurs seront donc encore plus sensibles aux compétences humaines que vous possédez et mettez en avant s’ils sont à la recherche d’un candidat à potentiel d’évolution.
Les « soft skills » à posséder
Une étude du World Economic Forum a permis de faire un classement des « soft skills » à posséder en 2020, bien qu’elles soit déjà prisées sur le marché du travail. Cependant, il est important de comprendre que toutes ces compétences douces sont reliées entre elles et qu’aucune ne vaut mieux qu’une autre. Toutefois quatre notions essentielles ressortent : la résolution de problèmes complexes, la communication, la pensée critique et la créativité.
- Esprit d’entreprendre
- Négociation
- Créativité
- Conscience
- Confiance
- Synergie ou coordination
- Intelligence émotionnelle
- Gestion d’équipe
- Prise de recul
- Non-jugement
- Audace
- Empathie
- Gestion du temps
- Visualisation
- Gestion du stress
- Motivation
- Souplesse cognitive
- Prise de décision
- Intuition
- Présence
Vers les « life skills »
Aujourd’hui l’accent est mis sur les « soft skills » lors du recrutement. Le monde digital et internet ayant révolutionné les « hard skills », les compétences humaines font maintenant la différence lors d’un entretien. Les entreprises convoitent une bonne ambiance de travail, pour améliorer la synergie entre les collaborateurs ainsi que la productivité. D’abord « hard skills », puis « soft skills », il émerge doucement les « life skills » ou compétences de vie… Affaire à suivre !
Auteur : Julie Boulzat